S.O., âgé de 33 ans et père de trois enfants, a comparu devant le Tribunal de grande instance de Fada N’Gourma le mercredi 3 avril 2024, accusé de concussion et de népotisme. En tant que chef de service de la promotion de la femme et du genre à la direction provinciale en charge de l’action humanitaire du Gourma, il aurait utilisé son statut pour réclamer 50% des fonds destinés à des femmes vulnérables, dont des Personnes Déplacées Internes (PDI), bénéficiaires du projet « 1000 métiers à tisser ».
S.O. a admis avoir exigé 25 000 FCFA de cinq femmes inscrites sur la liste grâce à l’intervention de sa concubine, récoltant ainsi 125 000 FCFA avant de restituer la somme quand l’affaire a été découverte.
Il a également admis avoir inscrit sa femme, qui n’était ni PDI ni personne hôte vulnérable, sur la liste des bénéficiaires du projet.
Le procureur a requis une peine d’emprisonnement de 15 mois avec sursis et une amende de 250 000 FCFA. Finalement, le tribunal l’a condamné à 12 mois d’emprisonnement avec sursis et une amende de 250 000 FCFA ferme pour les deux infractions.
Cette affaire met en lumière l’importance de l’intégrité et de l’éthique dans le domaine de l’action humanitaire. Elle souligne la nécessité pour les agents de respecter les principes de transparence et de gestion responsable des fonds destinés à aider les populations vulnérables. De telles actions soulignent également l’importance d’une surveillance et d’un contrôle rigoureux pour prévenir et sanctionner les abus. En fin de compte, cela nous rappelle que ceux qui exploitent leur position pour bénéficier personnellement nuisent non seulement aux bénéficiaires des programmes humanitaires, mais compromettent également la confiance du public dans ces initiatives cruciales.
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Source Sidwaya